Le jeûne peut être autorisé chez les patients diabétiques insulinotraités selon les recommandations DAR, apportant ainsi plusieurs vertus, surtout sur le plan psychique. Néanmoins, le jeûne du mois de ramadan n’est pas exempté de certaines complications.

Évaluer l’expérience et le ressenti des patients diabétiques jeûneurs sous insuline durant le mois de ramadan.

Étude longitudinale, menée au sein du service d’endocrinologie et de maladies métaboliques de Casablanca pendant Ramadan 2022 chez les diabétiques jeûneurs. L’expérience a été évaluée par la survenue de complications aiguës, et le vécu par l’échelle visuelle analogique.

Quatre-vingt-dix patients ont été inclus dans l’étude, dont 68,9 % étaient de sexe féminin ; la moyenne d’âge était de 39 ans. Nos patients étaient des diabétiques de type 2 dans 93 %, et seuls 7 % des diabétiques de type 1. Le score de risque du jeûne moyen était de 7,5. La moyenne de jours jeûnés était de 16jours. Des hypoglycémies ont été notées chez 47 % des cas, des hyperglycémies chez 71 % des cas et sept cas de cétose, dont un diabétique de type 1. Le jeûne a été interrompu lors de survenu de complications aiguës dans 92 % des cas. L’expérience du jeûne était satisfaisante dans 89 % avec score analogique visuel moyen de 8,1.

L’expérience du jeûne de ramadan apporte plusieurs bienfaits sur le plan psychologique et sur le bien-être ; néanmoins, il est accompagné de plusieurs complications, d’où l’intérêt d’une éducation pré-ramadan pour une expérience de jeûne positive.